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Une 

aventure

agricole

urbaine

Un trait d'union entre ville et campagne

Priorité au Local, Priorité au Bio

L'équipe

L'équipe de la Ferme de Budé

UNE SARL

Nous sommes une dizaine de personnes à travailler à la Ferme de Budé.
Nos tâches sont réparties en quatre secteurs : 

- La production maraîchère

- Le marché à la ferme

- L’école à la ferme

- L’administration

 

Tous les employé-es travaillent à temps partiel. Les salarié-es disposent de salaires fixes (CDI), rémunéré au minimum légal genevois. 

 

Le salaire est le même pour tous peu importe le secteur d’activités.

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UN FONCTIONNEMENT PARTICIPATIF HORIZONZAL

La Ferme de Budé fonctionne de façon horizontale. Les responsabilités sont partagées et chaque membre de l'équipe peut intervenir dans les décisions. 

 

De plus, l'organe directeur rassemble tous les employés au sein de séances plénières régulières. 

Une expérience de gestion participative qui fonctionne ! 

La Ferme urbaine

La Ferme urbaine

MAIS QU'EST-CE QUE C'EST ?

Associer le mot ferme au mot urbain peut paraître étrange. Pourtant la production agricole se développe en ville. La ferme de Budé est un exemple de ferme urbaine situé au Petit-Saconnex, un quartier de la ville de Genève.

Produire des denrées alimentaires pour les commercialiser, telle peut-être une rapide définition de l’agriculture urbaine. Elle se distingue ainsi du jardinage urbain (plantage et jardin familiaux) qui permet au citoyen de cultiver ses légumes pour sa propre consommation.

La ferme urbaine n’a pas pour vocation de se substituer à l’agriculture périurbaine. Au contraire, elle a pour objectif de la mettre en valeur en revendant ses produits, en communiquant et en informant sur la production agricole. En effet, les citadins sont de plus en plus éloignés du monde paysan et des particularités de leurs métiers. La ferme urbaine est un moyen de tisser un lien entre le monde rural et le monde urbain.

À la Ferme de Budé nous tissons ce lien de plusieurs manières :

- Nous sommes en contact régulier avec les producteurs qui livrent au marché. Nous transmettons les informations données par les producteurs à nos clients.

- Nous accueillons des classes mais aussi d’autres visiteurs et nous communiquons sur nos cultures et sur l’agriculture péri-urbaine.

- Notre outil de production est régulièrement visité par la population urbaine. Même si nos cultures ne sont pas représentatives de l’agriculture dans son ensemble, elles permettent au citadin d’entretenir un lien avec les métiers de la terre. Ce dernier peut prendre conscience de la manière dont sont produits nos aliments et des contraintes des métiers de la terre.

 

La Ferme de Budé était un domaine de 55 ha jusque dans les années 50. La ville s’est construite autour. Par chance, l’activité agricole est aujourd’hui préservée, elle gagne même du terrain puisque nous avons doublé nos parcelles entretenues en 2015.

Ils parlent de nous

Ils parlent de nous

​ÉMISSIONS

ARTICLES DE PRESSE

Historique

Historique de la Ferme de Budé

PETIT RETOUR EN ARRIÈRE...

XIXe

En l’absence de plans plus précis du jardin de cette période, nous ne pouvons que nous référer à la carte Dufour de 1836 et aux comparaisons avec d’autres jar- dins de la même période. Le style paysager s’est imposé dans toute l’Europe, mais les anciennes structures, pour des raisons d’économie de moyens, se maintiennent. Ce style mixte est présent encore dans de nombreux jardins. C’est la grande période des importations de végétaux aux caractères exotiques: cèdres, séquoia dendrons, arbre aux 40 écus, tulipier, peuplier d’Italie, hêtre pleureur, catalpa, platanes... 

La fin du XIXe siècle voit un engouement pour les légumes ou les fruits primeurs, les plantes tropicales et la construction de “palace de verre”. À des échelles plus réduites, les propriétés genevoises se dotent de serres et d’orangeries. Il reste un très bel exemple de serre à proximité, dans le jardin de la propriété Trembley. 

Plan du domaine Turrettini en 1777 

(futur domaine de Budé)

Plan domaine Ferme de Budé

Sur cette carte, malgré son imprécision, nous pouvons observer un certain nombre de structures encore présentes. L’allée d’accès, depuis la route de Ferney est toujours dessinée, ainsi que celle depuis le Petit-Saconnex. Deux maisons de gardien, certainement, ont été construites à côté du portail de la place du Petit-Saconnex et vers le portail de la route de Ferney. 

Au sud, dans la “grande terrasse”, les bosquets font leurs apparitions. Ils sont nettement plus petits, en surface, qu’aujourd’hui. Le mur qui soutient la grande terrasse est toujours présent. 

La carpière qui permettait l’élevage de carpes, est dessinée à son emplacement du siècle précédent. 

Le jardin potager principal, au sud-ouest est cultivé. Un bassin rond est placé au centre. Une serre a été construite sur un des côtés. Cette serre sera transformée en orangerie par la suite, comme le montre la photo de la page précédente et sera démolie dans les années 1960. 

Le grand bâtiment de ferme sera démoli en 1966 pour la construction de l’école. 

Dans la première moitié du XXe siècle, les transformations urbaines vont toucher l’habitat individuel et collectif. L’objectif des responsables politiques est d’améliorer les conditions d’habitat. On construit des cités ouvrières, cités-jardins, afin de permettre aux habitants de cultiver un bout de jardin (revenus supplémentaires et lutte contre l’alcoolisme). Des cités d’immeubles collectifs voient le jour à l’image de celle de Braillard le long du parc de la Grange1. Les parcs des anciennes campagnes deviennent des parcs publics. 

A partir de 1950, la construction de grands ensembles autour du centre ville va changer la physionomie du canton: Meyrin, le Lignon, Onex et Budé. La construction en hauteur permet de ménager de grands espaces ouverts (charte d’Athènes) et de conserver les vues, depuis le sol, sur le Jura, le Salève et les Alpes. La sociologie de ces quartiers est différente. Si pour les trois premiers, les appartements sont plutôt destinés aux bas et moyens salaires, pour Budé, il s’agit d’appartements pour personnes aisées. Les piscines sur le toit en témoignent. Certaines constructions du domaine ont disparu au milieu du XXe siècle, notamment l’orangerie, un des bâtiments de la ferme (le bûcher) et la carpière. La date de disparition de la glacière n’est pas connue, mais elle est encore présente sur la photographie aérienne de 1932. Cependant la véritable transformation du domaine intervient après la vente par les descendants de la famille de Budé. C’est entre 1950 et 1960 que le domaine perd son intégrité. L’image actuelle a subi peu de changements depuis cette date. 

L’ensemble résidentiel de Budé appartenait à la famille de Budé jusqu’en 1955. En 1952, les consorts de Budé, ne pouvant assumer les charges relatives au domaine vendent le domaine comprenant une maison de maître, un corps de ferme et 55 hectares de terres agricoles à un groupe de promoteurs. Les frères Honegger s’associent à la régie Julliard pour l’acquérir. L’Etat souhaite également acheter la même propriété pour y implanter des équipements publics et notamment des écoles. Un partenariat est trouvé entre les pouvoirs publics et les promoteurs privés. Ces derniers proposent de mettre en valeur le domaine en créant un ensemble architectural, tout en assurant à la collectivité la conservation du site, la préservation de la maison de Maître, des arbres et une réserve de terrains pour des écoles. Afin de permettre le déclassement de la zone agricole, les promoteurs cèdent l’ensemble des bâtiments, ainsi que la moitié des terres agricoles contre l’autorisation de construire les immeubles locatifs. 

En 1957 un plan de lotissement pour la construction de logements et d’une école est proposé au Grand Conseil et adopté. Cet accord aboutit à la réalisation de l’ensemble résidentiel de Budé de 1958 à 1963. Les maîtres d’ouvrage sont les architectes Addor et Julliard, les ingénieurs sont les frères Honegger, qui assument aussi la direction de chantier, et le paysagiste Walter Brugger. Celui-ci fit preuve d’innovation en réalisant les premières toitures-jardins de Suisse sur des immeubles de logements. La Ville de Genève renonce à demander une densification du site, en considérant la grande qualité urbanistique de cet ensemble et des valeurs paysagères, un tournant.

LA FERME DU DOMAINE

Dans le domaine de Budé, l’ensemble du corps de ferme est l’un des éléments qui a été le moins transformé. Hormis la démolition du bâtiment au sud-ouest, les autres sont restés intacts. Néanmoins, leurs fonctions ont évoluées, ainsi que leurs rapports à la production. 

Si l’autarcie a été le mode de fonctionnement du XVIIIe siècle, le XXe siècle a vu les échanges et les ventes avec l’extérieur. 

En ce qui concerne les productions agricoles dans le domaine de Budé, le fléchissement s’est effectué en deux étapes. Durant le XIXe siècle, les surfaces de production se sont réduites au profit du parc ornemental. Au XXe siècle, dans les années 1950, la réalisation des immeubles collectifs a amputé une partie non négligeable des zones productives. 

Les cultures se sont spécialisées et sont passées d’une polyculture - élevage, encore présente sur les photographies du début du siècle, à une spécialisation maraîchère aujourd’hui. Auparavant, les champs étaient cultivés en céréales, (photo moissons page 56) ou encore en vignes. Les autres surfaces étaient laissées en prairie et le foin ainsi produit servait de fourrage pour les bêtes. Pour les bêtes, nous avons constaté la présence d’élevage bovins, de volailles et des porcs. La surface des vergers permettait certainement d’avoir des fruits pour la consommation, mais aussi pour la production de jus. 

Cette diapositive a été prise dans les années 40. A gauche se trouve l'étable, et au dessus, le logement du berger. A droite l'écurie des chevaux, et sous le toit sèche le maïs fourrager. Un incendie a détruit en partie cette grange en 1964. Actuellement, un marché de fruits et légumes occupe les locaux.

 

source : notrhistoire.ch

Ancienne photo Ferme de Budé

LA MAISON DES SAISONNIERS

Entre 1963-1965 les bâtiments sont restaurés et transformés par l’architecte H. Minner. La toiture en ardoise est alors remplacée par de la tuile et la grange sera reconstruite à la suite d’un incendie. Aujourd’hui en ruine, cet ouvrage avait fait l’objet d’une demande de destruction à laquelle l’office du patrimoine et des sites s’était opposé. Dernièrement, le même office s’est engagé à sécuriser le périmètre et un projet de mise en place d’une protection du couvert est en cours afin de ralentir l’étiolement de l’édifice. La maison des saisonniers est incluse dans le plan de zone, mais pas les murs. Les relevés effectués par un architecte dans les années 60, lorsque l’ensemble était encore en bon état, ainsi que la description donnée par les descendants de la famille des agriculteurs, permettent de reconstituer l’aspect initial de la bâtisse dont les façades sud-est et nord-ouest accueillaient des poulaillers. 

 

Ces deux poulaillers étaient reliés par un passage interne à la bâtisse qui permettait aux volailles de passer d’un côté à l’autre. Sur la façade sud-ouest, en appui contre le mur adjacent se dressait un avant toit, aujourd’hui disparu, qui abritait des porcs. Les anciennes auges, servent à présent de jardinières sur la face sud-est de la ferme et délimitent la place pavée de boulet ainsi que celle enherbée qui accueille la fontaine. Au début du XXe siècle, le mur d’enceinte de la cour de ferme prolon- geait la façade nord-est de la maison des saisonniers et clôturait l’espace. De cette portion de mur ne subsiste qu’une pierre sur la façade nord-ouest du bâtiment sud- est, actuelle habitation, qui marque le départ de l’arc au-dessus du portail. Il faut noter que les paysans de Budé exploitaient alors d’autres terrains, dont le parc de Trembley (cultures de cardons et de pommes de terre). 

En 1961 M. Marti, agriculteur gestionnaire du domaine, fonde un des premiers marchés à la ferme du canton de Genève et vend ses produits directement aux habitants du quartier. En 1997, M. Marti, part à la retraite à l’âge de 78 ans. L’exploitation est reprise par M. et Mme Viret jusqu’en 2009. Cette année là, l’association des Marchés de Genève (AMG) se voit remettre le bail et confie l’exploitation du marché et des cultures maraîchères à Julien Chavaz et Léo Zulauf qui fondent l’entreprise «Ferme de Budé». Sacha Riondel les rejoindra ensuite, d’abord en tant qu’employé, puis comme associé. Pour les exploitants, ce site doit devenir un outil de promotion des marchés locaux et surtout une fenêtre sur le monde agricole en milieu urbain. Depuis, les exploitants ne ménagent pas leurs efforts pour satisfaire une clientèle sensible aux questions sociales et environnementales et qui est à la recherche de produits issus de l’agriculture locale. Les différents acteurs, collectivités territoriales et gestionnaires, prenant conscience du formidable potentiel de ce site, ont imaginé les bases d’un projet agro-urbain. 

MA-Terre

La Maison de l'alimentation (MA-Terre)

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